 |
|
| Retour au menu catalogue | |
Tenue de Gardien de la Paix en maintien de l'ordre 1936 |
|
Le scandale de l'Affaire Stavisky en février 1934, amène l'extrème droite à manifester avec violence ; le gouvernement de l'époque réplique par la force ce qui aboutit à la mort de 15 manifestants. La menace de l'extrème droite d'envahir le Palais Bourbon est considérée par la gauche comme une tentative de putch contre la démocratie. De ce fait, elle réunira les communistes et les socialistes pour former le Front Populaire. |
Manifestation du 6 février 1934, organisée par les ligues de droite. Un agent de police blessé dans les bagarres, pansé par un garde mobile. Paris, Champs-Elysées. RV-317349 © Roger-Viollet |
Alors que les Français ne croient plus aux hommes politiques pour redonner un élan à la France, aux éléctions de mai 1936, c'est le Front Polpulaire qui emporte la majorité avec à sa tête Léon Blum. Il a alors un programme assez modéré. Ses propositions les plus hardies sont la semaine de 40 heures sans diminution de salaire et la nationalisation des usines d’armes. |
PARIS - GREVE CHEZ HACHETTE La grève aux messageries Hachette , Paris, 1936. © Roger-Viollet |
 |
On remarquera sur les photographies que les Policiers Parisiens, même s'ils sont équipés en dotation individuelle d'un casque adrian mod 1926, interviennent la plupart du temps en képi pour les missions de Maintien de l'Ordre. Il faudra attendre mai 1968 pour que les autorités prennent en compte une vraie tenue de maintien de l'ordre suffisamment protectrice pour le policier. |
Léon Blum fera voter des réformes inimaginables pour l'époque comme la semaine de 40h00, les congés payés qui marqueront durablement la France.
|
|
La police chargeant les contre-manifestants du Parti social français, lors du meeting tenu par le Parti communiste français, au Parc des princes, à Paris, le 6 octobre 1936. RV-329500A © Roger-Viollet |
|
Dans ce même mois de mai, le licenciement de cinq ouvriers pour avoir chômé le 1er mai entraînera une grève immense. On comptera 12 000 grèves, 9000 occupations et environ 2 Millions de grèvistes. Issue de la base cette grève est sur fond de bal populaire, elle fête également la vicoire éléctorale et l'espoir de changement. L'outil de travail est respecté et les classes "riches ne sont pas remises en cause" ; la Révolution de "la faucille et le marteau" ne sont pas à l'ordre du jour. Pourtant le peuple est bien méprisé. La droite de l'époque se moque des semaines des deux dimanches et des papiers gras sur les plages.
|
|
PARIS - CONGES PAYES Départ en congés payés, gare Saint-Lazare. Chargement de bicyclettes. Paris, 31 juillet 1936. © Roger-Viollet |
On ne déplore que quelques rares incidents, l'alcool étant proscrite dans les usines. La Police interviendra rarement, rien à voir avec les émeutes de février 1934. Cette situation permettra à Léon Blum d'aller au-delà des réformes qu'il suggérait et le patronat le suppliera d'intervenir. Les salaires augmenteront de 7% à 15% et la levée des sanctions pour faits de grève. Léon Blum demandera la reprise du travail. Les grèves cesseront mais que très lentement. La France aura obtenu le droit au loisir pour les classes ouvrières. |
L'euphorie sera de courte durée puisque le Front Populaire se défait, la France ne pourra donc intervenir pour aider l'Espagne à conserver la démocratie pendant sa guerre civile. Viendront s'ajouter des difficultés économiques en 1937 qui arrêtront les réformes populaires. Il restera un épisode euphorique dans l'histoire de France qui sera le dernier avant l'enfer de la seconde Guerre Mondiale. |
Congés Payés 1936 |
Article d'après : http://www.dinosoria.com/front_populaire.htm |
|
 |
|
